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journal du parc national de Boubandjida
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journal du parc national de Boubandjida
  • Paul Bour présente la vie du parc de Boubandjida au Cameroun (Afrique) : faune, anti-braconnage, protection de l’environnement, écotourisme, observation en U.L.M., safari-photo, ornithologie, pêche, projets de conservation, réintroduction d’espèces.
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24 novembre 2008

Recommencement...

Recommencement… Toujours autant de difficultés à mettre mes messages en ligne… Entre temps j'aurais été deux fois au campement… Là bas tout se passe raisonnablement bien : en d'autres termes pas de catastrophe, et pas trop de travaux non plus. Surtout que je suis contraint de lever le pied face au doute et aux incertitudes de demain concernant le devenir du campement… La saison des pluies semble avoir été généreuse, mais pour autant à force d'entretien, les pistes ne semblent pas avoir trop souffert. Une équipe recrutée largement dans les villages riverains les plus lointains s'affaire à l'ouverture manuelle des pistes, doublée du camion qui tracte sa herse pour coucher les pailles. Le recrutement, effectué auprès des chefs de villages a fait grincer quelques dents ici, parmi les gardes villageois, qui se sentent dépossédés de leur exclusivité en matière d'intervention dans le parc. Je leur rappelle non sans satisfaction, combien ils ont renâclé au travail les deux années dernières… j'espère qu'il y aura un peu d'émulation, d'autant qu'avec le budget dont je dispose à présent, ils seraient malvenus de faire trop longtemps les fines bouches… Au campement aussi tout a plutôt bien tenu. Sauf mes plantes ! Les papayes "Solo", les oreilles d'éléphant; croqués par les porcs-épics, le reste mort de soif en attendant notre retour, la vaillance de nos braves gardiens n'allant tout de même pas jusqu'à puiser de l'eau à la riviere pour quelques plantes… Quelques problèmes de toiture aussi, avec les tresses de trois toits qui se sont envolées, et le toit de l'auvent un peu affaissé.Rien qui ne nécessite cependant de grand chantier Donc on recommence… On s'active de partout, remise en route du groupe électrogène (de 1982) et de la pompe à eau ( de ???), deux grands moments d'appréhension, jardinage à l'aurore, puis nettoyage bricolage remise en état de partout… Ca s'affaire de partout, mais ça prend vite tournure… D'ici quelques jours nous serons opérationnels, même si tout ne sera pas fin prêt avant plusieurs semaines. En brousse le camion tracte sa herse et les manoeuvres bouchent les trous et arrangent les passages difficiles, ça avance assez vite, ne seraient ce les inévitables "conneries" ( pas trouvé d'autre mots pour tous ces maux) qui me valent des pannes inutiles : en se treuillant dans un angle improbable, le câble du treuil se coince entre tambour et châssis: une journée de travaux, et un câble de 50 metres tout neuf bon pour faire du tricot! La herse aussi : soudée à grands frais pour être incassable, se retrouve en pièce détachée avant même d'être arrivée au camp ! retour à Tcholliré, réparation et ... rebelotte . Au final deux aller retour plus tard, je bricole une herse sans soudure et jusqu'ici ça à l'air de tenir... En brousse c'est super ! je dors comme un bienheureux, rompu de saine fatigue physique, occultant toutes les préoccupations de la ville...De plus, la nuit impossible de traîner et donc je suis au lit vers 21 heures après m'être efforcé de durer un peu au coin du feu en méditation devant le mayo Lidi qui coule encore! Grands et rares moments de plénitudes avant les turbulences de la saison. De plus les nuits sont déjà bien fraîches, 15 degres à 6h00... un régal ! Pas moyen de voir la faune encore, l'océan de pailles cache toute vie, et ne seraient ce quelques antilopes qui se risquent dans le camp, on ne voit que les herbes déjà dorées, qui ondulent en attendant les grands feux qui cette année seront semble t'il assez précoce, la paille semblant déjà bien mûre. Indicateur de quiétude du secteur, rien n'a été brûlé pour le moment, ce qui signifie que le braconnage est un tant soit peu en sourdine : les braconniers brûlent en généraldès que possible, pour faciliter leur déplacement et pour faciliter la chasse. Les brûlis trahissent donc leur activité, et c'est mieux que l'année dernière, qui était mieux que la précédente. Pourvu que ça dure.... j'essaye de joindre quelques images ...
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